51,2 % du territoire continental de l’Équateur sont couverts par des forêts primaires, dont 74 % se situent dans la région amazonienne. Entre 2002 et 2022, l’Équateur a perdu 954 kha de couverture végétale, soit l’équivalent d’une diminution de 5 % de la couverture végétale depuis 2000, l’agriculture itinérante étant la première cause de la déforestation. La majeure partie de la perte de couverture végétale est observée dans les régions de Sucumbíos et d’Orellana. (Global Forest Watch, 2022) Ces régions, qui sont vitales pour les exportations internationales, renferment de vastes forêts équatoriales amazoniennes, dont des zones protégées et des territoires indigènes.
L’Union européenne est l’un des principaux marchés d’exportation pour les produits agricoles, agroalimentaires et le bois en provenance de l’Équateur. Le secteur agricole en Équateur comprend principalement des petits exploitants, aujourd’hui confrontés au risque d’être exclus des marchés internationaux du fait des nouvelles exigences les obligeant à prouver une production durable et zéro déforestation. Le principal défi à l’heure actuelle consiste à maintenir l’accès des filières cacao, café, huile de palme et bois aux marchés internationaux et de tirer profit des opportunités potentielles du règlement européen sur les produits zéro déforestation.
Pour soutenir la transition vers des chaînes de valeur durables zéro déforestation en Équateur, il est nécessaire de fournir des outils et des approches afin de préparer les acteurs clés de la chaîne de valeur – y compris le secteur public et le secteur privé – et de promouvoir la formalisation des chaînes de valeur concernées. Le projet SAFE soutient l’Équateur dans ces processus. Dans ce but, SAFE coopère au niveau national avec le Ministère de l’agriculture et de l’élevage, le Ministère de l’environnement, de l’eau et de la transition écologique, le Ministère de la production, du commerce extérieur, des investissements et de la pêche. Dans le même temps, un travail est effectué avec des acteurs du secteur privé, en particulier des entreprises d’export et leurs associations. À l’échelle locale, les actions sont concentrées dans les provinces de Sucumbíos et d’Orellana, situées dans la région amazonienne du nord de l’Équateur, en coopération avec les gouvernements locaux et les organisations de producteurs de cacao et de café.